dimanche 31 octobre 2010

Monrovia, Liberia

Nous avons continué notre périple au pays de la Liberté, créé un peu avant la Guerre de Sécession par les Nordistes qui, forts de leur position de supériorité morale, décidèrent de renvoyer les Noirs en Afrique, certains par philantropie, d’autres pour se débarrasser de ces anciens esclaves et préserver une Amérique blanche. Plusieurs se prévalurent de ce droit et aboutirent au Libéria, terre inoccupée par les colonies européennes de l’époque. La capitale, Monrovia, fut nommée en l’honneur du Président James Monroe.

Monrovia est une ville très vivante (et un peu bordélique par ailleurs)

Nous pouvons voir les racines américaines du Libéria un peu partout où nous allons. La principale devise utilisée n’est pas le dollar Libérien mais bien le dollar US. La plus grande ambassade est celle des Etats-Unis, quoiqu’ils doivent maintenant en construire une nouvelle parce que les Chinois avaient tenter de les battre à ce jeu.

Domicile des Francs-Maçons libériens. La nuit tombée, on peut voir les gardes faire "ou-hi-ho-ho-hééé-ho"


Le pays est évidemment très pauvre et dans une période de reconstruction intense suite à la guerre civile qui a perdurée pendant près d’une décennie. On peut d’ailleurs toujours voir les traces de cette guerre soit dans le centre-ville, où des impacts de balles foissonnent sur les murs, voire les fenêtres de certains bâtiments. L’image la plus forte est sans doute celle de l’Hôtel Africa, en dehors de la capitale. Cet hôtel de très haut luxe des années 70, bâtis pour une conférence pan-africaine, a été détruit durant la guerre, seule sa structure de béton restant debout. Les abords de la piscine ont été complètement détruits, sans doute pour récupérer les fils de cuivres enfouis. Aujourd’hui, les forces de maintien de la paix de l’ONU se sont installées aux abords de l’hôtel.



Ce camion qui réapprovisionne l'hôtel en eau potable est resté pris une journée la roue dans l'ornière


Mur du building à côté du Ministère des Finances, plus ou moins à l'abandon. On peut encore voir les traces de projectiles.

Restes de l'Hôtel Africa, un des meilleurs hôtels d'Afrique à l'époque

Côté travail, le projet devrait se faire à une vitesse accélérée. En cinq ans, je n’ai jamais vu un client mettre autant de pression pour que les choses aient vites. J’ai eu l’honneur de rencontrer des représentants de la Banque mondiale (8 fois en 2 semaines), qui finance en grande partie le projet, du IFC, la sous-ministre des finances et j’ai failli rencontrer le Ministre des finances lui-même en compagnie du chef de projet loca. Malheureusement, la rencontre a été repoussée d’une semaine, soit durant mes vacances au Maroc.

Le Libéria est très religieux...même Jésus vient les visiter de temps en temps. Il doit y avoir une église pour chaque 5 habitants.
Le départ de Monrovia a été intéressant. L’aéroport de Monrovia est minuscule, mais applique activement les processus de fouilles américaines, jusqu’au retrait des souliers. J’ai encore une fois fait escale à Bruxelles, où j’ai travaillé toute la journée. J’ai quand même failli rater ma connection puisque mon vol pour Francfort a été retardé de 1h30. J’ai toutefois été sauvé par le retard de 30 minutes de mon vol vers Casablanca. À ma grande surprise, même mes valises se sont rendues. Merci, Lufthansa.

1 commentaire:

  1. Quoi, pas de vol raté, pas de valises perdues??? Mais ça devient du tourisme de luxe ton affaire!

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