vendredi 5 novembre 2010

Mamadou Gaindé au Maroc

Afin de faire le pont entre une mission au Libéria et une autre à Dubaï, j'avais décidé de prendre 2 semaines de vacances au Maroc. Ça tombait bien, une de mes amies se mariait justement à Rabat au même moment...

Casablanca

La première partie de mes vacances marocaines a eu lieu dans la ville mythique de Casablanca. La ville blanche porte bien son nom, avec sa Médina occupée par des milliers de bâtiments tous plus blancs que blancs.
Ma journée de visite de dimanche a été synchronisée avec le Grand Marathon International de Casablanca. Comme je suis arrivé trop tard pour participer à l’épreuve, j’en ai seulement profité pour prendre quelques photos. Par la suite, je suis allé à la célèbre mosquée Hassan II, partiellement construite sur la mer, pour revenir par la Médina. Pour le reste, Casa est davantage une ville économique que touristique et n'offre pas grand chose aux voyageurs égarés.

Mosquée Hassan II, à Casablanca. La seule que les non-musulmans peuvent visiter au Maroc

J’ai passé mon lundi dans un resort donnant sur la mer, en attendant de pouvoir rencontrer mon amie qui se marie en fin de semaine.

Enfin, j’ai quitté Casa à direction de Marrakech, en train. Le paysage est surréaliste – plat et désertique, il ne s’agit pas d’un désert de sable – le Sahara est plus au Sud – mais d’un désert rocailleux d’où s’érige parfois quelques habitations jaillie de Star Wars. Au loin, les montagnes de l’Atlas se dressent devant moi tels autant de géants portant le poids du monde sur leurs épaules.

Marrakech

Si Casablanca est la capitale économique du Maroc, Marrakech en est la capitale touristique. La médina est un dédale où se mêlent mosquées, médersas (écoles coraniques), souks et ateliers. La randonnée y est à vos risques et périls, qui de vous doubler à toute vitesse en moto dans une ruelle d'un mètre de large, qui de vous héler "Balek! Balek!" en fonçant sur vous sur le dos de sa mule.

Les palais sont multiples. On y réside dans de magnifiques Riads, ces maisons donnant sur de sombres ruelles mais qui recèlent un jardin superbe dans une cours intérieure.


Place principale de Marrakech, où les vendeurs de jus d'oranges pressées côtoient les charmeurs de serpents

Partout, on peut admirer des stucs finement ciselés ou des toits de bois vieux de 5 ou 6 siècles. Marrakech est également le point de départ pour de nombreuses excursions vers d'autres villes plus ou moins voisines - j'ai visité Ouarzazate, qui nécessite environ 4h de route tortueuse à flanc de montagne où, évidemment, les habitués filent la pédale au fond et vous dépassent sans trop savoir ce qui s'en vient devant eux.


Mosquée à Marrakech

Rabat

Capitale royale du Maroc, Rabat est en fait en banlieue de Casablance (au même titre que Québec est en banlieue de Montréal). À l'image de Québec, il s'agit essentiellement d'une ville de fonctionnaires qui offre tout de même plusieurs sites intéressants - le palais royal, le Chelah - une ancienne ville romaine collée sur la ville principale, etc.

Estuaire de la ville de Rabat

Évidemment, le clou de ma visite à Rabat fut le mariage, somptueux, de mon amie marocaine. Le mariage était très formel. Tout d'abord, lors de l'arrivée de chaque visiteur, des musiciens y vont de leur musique alors que des crieuses scandent des bénédictions au mariage. Puis, lorsque tous les convives ou presque sont enfin arrivés (3h après l'heure de l'invitation), le marié fait son entrée avec sa famille, puis la mariée entre en scène, assise dans un plateau soutenu par quatre porteurs, dans un caftan magnifique.

Le repas suivit enfin, les plats se succédant les uns après les autres. Les plats sont en fait de grandes assiettes communautaires partagées par toute la table (nous étions 10 par table). Généralement, les plats quittaient avec encore la moitié de la nourriture tellement les quantités étaient généreuses. Nous nous sommes évidemment roulés par terre.

Par la suite, la mariée a changé trois fois de costume, tous plus magnifiques les uns que les autres. La danse était évidemment à l'honneur, avec la musique jouée par un groupe d'une dizaine de musiciens (en plus des autres dont le travail était de souligné l'entrée des convives).

Fès
 
Le coup de coeur de mon voyage, Fès est une ville très ancienne qui a conservé tout son côté traditionnel. Ici, les voitures ne peuvent pénétrer la médina, les rues étant trop étroites. La rue principale ? Moins de 2 mètres de large, et encore, elle est généralement partiellement occupée par les étals des marchands. Même les motos y sont rares. On s'y véhicule à pied. Le transport des marchandises se fait à dos d'âne ou de cheval. Certains offrent aux touristes qui ne voyagent pas léger (comme moi) l'utilisation d'un chariot pour transporter les valises. Pratique pour remonter la côte relativement à pic - la ville est bâtie à flanc de colline.
 
 
Procession d'ânes
 
Encore ici, le paysage est quelque peu surréaliste.  La majorité des maisons de la médina ont plus de 1000 ans. La nouvelle ville de Fès, qui est bien moins intéressante que la vieille, n'a que 700 ans. Une jeunesse! Pourtant, aux toits de ces vieilles maisons sont juchés des antennes satellites à profusion. Le choc de l'antique et de la modernité prend tout son sens à Fès.
 
 
Toits de Fès vu de la terrasse de mon Riad



Fès à vol d'oiseau (et moi)

La maison d'hôtes où j'ai résidé, le Dar Attajalli, était génial. La propriétaire, une allemande tombée par hasard en amour avec la ville, est très sympathique et les chambres sont impeccables. Sa cuisine? Excellente, et différente des sempiternels tajines et couscous que l'on trouve généralement. Si vous pensez aller à Fès, je vous le recommande chaudement. C'est un peu plus cher, mais c'est plus que du bonbon.

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