dimanche 7 novembre 2010

Aventures aéroportuaires (suite)

Hier, après quelques heures, l'épais brouillard qui s'était abattu sur Casa endormie s'est finalement levé pour aller humidifier autre chose. L'avion a fini par quitter Marrakech, et on nous a promis un départ pour 12h30.

Évidemment, nous sommes loin d'être dans la même situation puisque plusieurs autres vols ont également été annulés durant la nuit. L'aéroport est rapidement bondé et l'information ne suit pas - les écrans d'affichage promettent toujours l'embarquement pour 23h30.

Durant toute l'attente je reste avec une américaine qui retourne chez elle, au Caire, et dont le motto est maintenant "Follow the French guy"...j'aiguise donc mes talents de traducteur en simultanée plusieurs fois au cours du weekend. Un autre américain, qui travaille à l'ambassade américaine en Égypte, vient nous rejoindre. On passe le temps en mangeant des pains au chocolat sans trop de chocolat.

L'info vient toujours au compte goutte. J'en profite pour squatter la connection des VIP de la Royal Air Maroc - le réseau normal est payant, celui des VIP est gratuit...il est disponible hors du lounge et n'est pas protégé par mot de passe. Je suppose donc qu'il est naturellement public. Je vais sur Expedia et je finis par trouver que je peux avoir un vol pour Dubaï à 22h15. Considérant une durée de vol de 5h et un décalage de 2h, je devrais être correct en autant que le vol décolle avant 14h.

Un écran finit par nous dire que le départ aura lieu à 13h10. Pourtant, à 12h30 il y a toujours un vol pour Paris qui enregistre ses passagers à la porte d'embarquement de notre vol. Le temps passe...12h40, 12h50, 13h.  Je fais des allez-retours du café à l'écran, puisque j'assume que le vol sera encore retardé. 13h10, je retourne voir et je constate que la porte a changé pour celle qui est la plus loin possible dans le terminal. Je récupère donc mes amerloques et on se magne le train pour arriver le plus vite possible à la porte. J'ai un affreux pressentiment - et si je n'avais simplement pas remarqué auparavant que la porte était passée de 31 à 21?

Heureusement non, l'embarquement n'a pas commencé. Max 20 minutes d'attente. Bof, au point où on en est...

13h45, l'embarquement commence enfin dans le chaos le plus complet. Les gens jouent du coude pour embarquer dans l'appareil et s'accaparer des espaces de rangement au-dessus des sièges. 14h30, on décolle. Quand même, ces presque 15h de retard sont un record personnel.

21h15, on atterrit au Caire. Excellent, me dis-je, je vais attraper le vol pour Dubaï...il faut quand même que j'arrête au bureau des transferts pour être en mesure d'obtenir ma carte d'embarquement. L'avion roule de manière interminable, puis on nous débarque dans les autobus. J'arrive au bureau des transferts à 22h. On joue du coude, le gars me fait ma carte pour le vol 15 minutes plus tard. Je cours. Je fais beeper la sécurité qui me laisse passer sans me fouiller - de toute manière il y aura un autre contrôle à la port d'embarquement.

J'arrive flush à 22h15. Pas de problème, l'embarquement ne commencera pas avant 22h45. On décolle à 23h15.

J'atterris à Dubaï à 4h30. Je passe les douanes, c'est interminable - 2 douaniers pour 300 personnes. 1h plus tard je sors pour aller aux carrousels. J'ai une mince lueur d'espoir à cause du retard de mon dernier vol...que nenni, mes espoirs ne sont pas fondés. Je dois donc, encore une fois, remplir les fiches pour le suivi de ma valise manquante à l'appel.

Je quitte l'aéroport à 6h, en taxi - avec tous les problèmes, il n'y a personne de l'hôtel pour me récupérer. J'arrive à l'hôtel à 6h30, le Royal Ascot Hotel. Non, pas de chambre. C'est que je suis en fait au Royal Ascot Hotel Apartment. Où avais-je la tête? On finit par me transférer au bon hôtel, où j'arrive vers 6h45. , soit 26h après mon départ planifié (si j'enlève les 4h de décalage entre Casa et Dubaï).

Théoriquement, je devrais recevoir ma valise aujourd'hui. Inch Allah!

samedi 6 novembre 2010

Aventures aéroportuaires

Les habitués de mon blog savent que pour moi, prendre l'avion n'est généralement pas simple. Certaines, pour ne pas les nommer, pensent même que ce voyage est particulièrement luxueux vu l'absence patente de toute anicroche dans ces havres de contagion.

Je suis évidemment arrivé samedi soir (5 novembre, pour la postérité) avec mes 3 heures d'avance pour passer les 2 policiers qui inspectent le passeport en compagnie d'un scanner, puis l'enregistrement au bureau d'Egyptair, puis les 3 policiers qui inspectent la fiche de sortie du pays, puis la sécurité post-check in, puis les douanes, puis le douanier supplémentaire qui s'assure que le premier douanier a bien étampé le boarding pass et le passeport.

Ensuite, l'attente. Je finis par trouver un accès internet et une plug pour mettre à jour mon blog (comme vous avez pu le constater précédemment). Mon vol est à minuit. Vers 23h, on nous annonce que suite à l'arrivée tardive de l'appareil, le vol est retardé et que davantage d'information sera divulguée à minuit.

Minuit passe. Vers 1h du matin, on nous annonce que le vol est en fait annulé. En raison de l'épais brouillard qui s'abat sur la région, notre appareil s'est posé à Marrakech. On nous regroupe donc et nous emmène en troupeau jusqu'à un hôtel. Simple? Pas vraiment, puisqu'il faut repasser les douanes entretemps.

Nous arrivons donc dans un hôtel pas trop mauvais, mais pas très bon non plus, à 2h30 du matin. Le check-in prend environ 30 min, ce qui est assez efficace puisqu'on est autour de 200. On nous dit qu'à 7h, l'hôtel recevra l'information sur notre vol et organisera les réveils en conséquence. Évidemment, nous avons uniquement nos bagages de cabine.

Je me fais appeler vers 8h30. Départ de l'hôtel à 9h15, arrivée à l'aéroport vers 9h45. Repasse la première sécurité, va au bureau d'enregistrement - personne. Les écrans ne donnent aucune information. On nous aiguille finalement au bureau de Egyptaire, où on nous annonce que l'aéroport est en fait fermé. Notre appareil serait toujours à Marrakech. La question est évidemment pourquoi nous a-t-on ramenés à l'aéroport?

La journée s'annonce longue, et le périple vers Dubaï sera difficile - après tout, j'ai un peu raté ma correspondance au Caire.

vendredi 5 novembre 2010

Mamadou Gaindé au Maroc

Afin de faire le pont entre une mission au Libéria et une autre à Dubaï, j'avais décidé de prendre 2 semaines de vacances au Maroc. Ça tombait bien, une de mes amies se mariait justement à Rabat au même moment...

Casablanca

La première partie de mes vacances marocaines a eu lieu dans la ville mythique de Casablanca. La ville blanche porte bien son nom, avec sa Médina occupée par des milliers de bâtiments tous plus blancs que blancs.
Ma journée de visite de dimanche a été synchronisée avec le Grand Marathon International de Casablanca. Comme je suis arrivé trop tard pour participer à l’épreuve, j’en ai seulement profité pour prendre quelques photos. Par la suite, je suis allé à la célèbre mosquée Hassan II, partiellement construite sur la mer, pour revenir par la Médina. Pour le reste, Casa est davantage une ville économique que touristique et n'offre pas grand chose aux voyageurs égarés.

Mosquée Hassan II, à Casablanca. La seule que les non-musulmans peuvent visiter au Maroc

J’ai passé mon lundi dans un resort donnant sur la mer, en attendant de pouvoir rencontrer mon amie qui se marie en fin de semaine.

Enfin, j’ai quitté Casa à direction de Marrakech, en train. Le paysage est surréaliste – plat et désertique, il ne s’agit pas d’un désert de sable – le Sahara est plus au Sud – mais d’un désert rocailleux d’où s’érige parfois quelques habitations jaillie de Star Wars. Au loin, les montagnes de l’Atlas se dressent devant moi tels autant de géants portant le poids du monde sur leurs épaules.

Marrakech

Si Casablanca est la capitale économique du Maroc, Marrakech en est la capitale touristique. La médina est un dédale où se mêlent mosquées, médersas (écoles coraniques), souks et ateliers. La randonnée y est à vos risques et périls, qui de vous doubler à toute vitesse en moto dans une ruelle d'un mètre de large, qui de vous héler "Balek! Balek!" en fonçant sur vous sur le dos de sa mule.

Les palais sont multiples. On y réside dans de magnifiques Riads, ces maisons donnant sur de sombres ruelles mais qui recèlent un jardin superbe dans une cours intérieure.


Place principale de Marrakech, où les vendeurs de jus d'oranges pressées côtoient les charmeurs de serpents

Partout, on peut admirer des stucs finement ciselés ou des toits de bois vieux de 5 ou 6 siècles. Marrakech est également le point de départ pour de nombreuses excursions vers d'autres villes plus ou moins voisines - j'ai visité Ouarzazate, qui nécessite environ 4h de route tortueuse à flanc de montagne où, évidemment, les habitués filent la pédale au fond et vous dépassent sans trop savoir ce qui s'en vient devant eux.


Mosquée à Marrakech

Rabat

Capitale royale du Maroc, Rabat est en fait en banlieue de Casablance (au même titre que Québec est en banlieue de Montréal). À l'image de Québec, il s'agit essentiellement d'une ville de fonctionnaires qui offre tout de même plusieurs sites intéressants - le palais royal, le Chelah - une ancienne ville romaine collée sur la ville principale, etc.

Estuaire de la ville de Rabat

Évidemment, le clou de ma visite à Rabat fut le mariage, somptueux, de mon amie marocaine. Le mariage était très formel. Tout d'abord, lors de l'arrivée de chaque visiteur, des musiciens y vont de leur musique alors que des crieuses scandent des bénédictions au mariage. Puis, lorsque tous les convives ou presque sont enfin arrivés (3h après l'heure de l'invitation), le marié fait son entrée avec sa famille, puis la mariée entre en scène, assise dans un plateau soutenu par quatre porteurs, dans un caftan magnifique.

Le repas suivit enfin, les plats se succédant les uns après les autres. Les plats sont en fait de grandes assiettes communautaires partagées par toute la table (nous étions 10 par table). Généralement, les plats quittaient avec encore la moitié de la nourriture tellement les quantités étaient généreuses. Nous nous sommes évidemment roulés par terre.

Par la suite, la mariée a changé trois fois de costume, tous plus magnifiques les uns que les autres. La danse était évidemment à l'honneur, avec la musique jouée par un groupe d'une dizaine de musiciens (en plus des autres dont le travail était de souligné l'entrée des convives).

Fès
 
Le coup de coeur de mon voyage, Fès est une ville très ancienne qui a conservé tout son côté traditionnel. Ici, les voitures ne peuvent pénétrer la médina, les rues étant trop étroites. La rue principale ? Moins de 2 mètres de large, et encore, elle est généralement partiellement occupée par les étals des marchands. Même les motos y sont rares. On s'y véhicule à pied. Le transport des marchandises se fait à dos d'âne ou de cheval. Certains offrent aux touristes qui ne voyagent pas léger (comme moi) l'utilisation d'un chariot pour transporter les valises. Pratique pour remonter la côte relativement à pic - la ville est bâtie à flanc de colline.
 
 
Procession d'ânes
 
Encore ici, le paysage est quelque peu surréaliste.  La majorité des maisons de la médina ont plus de 1000 ans. La nouvelle ville de Fès, qui est bien moins intéressante que la vieille, n'a que 700 ans. Une jeunesse! Pourtant, aux toits de ces vieilles maisons sont juchés des antennes satellites à profusion. Le choc de l'antique et de la modernité prend tout son sens à Fès.
 
 
Toits de Fès vu de la terrasse de mon Riad



Fès à vol d'oiseau (et moi)

La maison d'hôtes où j'ai résidé, le Dar Attajalli, était génial. La propriétaire, une allemande tombée par hasard en amour avec la ville, est très sympathique et les chambres sont impeccables. Sa cuisine? Excellente, et différente des sempiternels tajines et couscous que l'on trouve généralement. Si vous pensez aller à Fès, je vous le recommande chaudement. C'est un peu plus cher, mais c'est plus que du bonbon.

dimanche 31 octobre 2010

Monrovia, Liberia

Nous avons continué notre périple au pays de la Liberté, créé un peu avant la Guerre de Sécession par les Nordistes qui, forts de leur position de supériorité morale, décidèrent de renvoyer les Noirs en Afrique, certains par philantropie, d’autres pour se débarrasser de ces anciens esclaves et préserver une Amérique blanche. Plusieurs se prévalurent de ce droit et aboutirent au Libéria, terre inoccupée par les colonies européennes de l’époque. La capitale, Monrovia, fut nommée en l’honneur du Président James Monroe.

Monrovia est une ville très vivante (et un peu bordélique par ailleurs)

Nous pouvons voir les racines américaines du Libéria un peu partout où nous allons. La principale devise utilisée n’est pas le dollar Libérien mais bien le dollar US. La plus grande ambassade est celle des Etats-Unis, quoiqu’ils doivent maintenant en construire une nouvelle parce que les Chinois avaient tenter de les battre à ce jeu.

Domicile des Francs-Maçons libériens. La nuit tombée, on peut voir les gardes faire "ou-hi-ho-ho-hééé-ho"


Le pays est évidemment très pauvre et dans une période de reconstruction intense suite à la guerre civile qui a perdurée pendant près d’une décennie. On peut d’ailleurs toujours voir les traces de cette guerre soit dans le centre-ville, où des impacts de balles foissonnent sur les murs, voire les fenêtres de certains bâtiments. L’image la plus forte est sans doute celle de l’Hôtel Africa, en dehors de la capitale. Cet hôtel de très haut luxe des années 70, bâtis pour une conférence pan-africaine, a été détruit durant la guerre, seule sa structure de béton restant debout. Les abords de la piscine ont été complètement détruits, sans doute pour récupérer les fils de cuivres enfouis. Aujourd’hui, les forces de maintien de la paix de l’ONU se sont installées aux abords de l’hôtel.



Ce camion qui réapprovisionne l'hôtel en eau potable est resté pris une journée la roue dans l'ornière


Mur du building à côté du Ministère des Finances, plus ou moins à l'abandon. On peut encore voir les traces de projectiles.

Restes de l'Hôtel Africa, un des meilleurs hôtels d'Afrique à l'époque

Côté travail, le projet devrait se faire à une vitesse accélérée. En cinq ans, je n’ai jamais vu un client mettre autant de pression pour que les choses aient vites. J’ai eu l’honneur de rencontrer des représentants de la Banque mondiale (8 fois en 2 semaines), qui finance en grande partie le projet, du IFC, la sous-ministre des finances et j’ai failli rencontrer le Ministre des finances lui-même en compagnie du chef de projet loca. Malheureusement, la rencontre a été repoussée d’une semaine, soit durant mes vacances au Maroc.

Le Libéria est très religieux...même Jésus vient les visiter de temps en temps. Il doit y avoir une église pour chaque 5 habitants.
Le départ de Monrovia a été intéressant. L’aéroport de Monrovia est minuscule, mais applique activement les processus de fouilles américaines, jusqu’au retrait des souliers. J’ai encore une fois fait escale à Bruxelles, où j’ai travaillé toute la journée. J’ai quand même failli rater ma connection puisque mon vol pour Francfort a été retardé de 1h30. J’ai toutefois été sauvé par le retard de 30 minutes de mon vol vers Casablanca. À ma grande surprise, même mes valises se sont rendues. Merci, Lufthansa.

mercredi 27 octobre 2010

Mamadou Gaindé au pays du chocolat, de la bière et des moules frites

Bruxelles

Mon vol s’est donc fait ma main bien enroulée dans un bandage fait maison, surtout pour éviter que ma cloque de 2 cm carrés n’éclate lors d’un accroc avec les services de sécurité de l’aéroPET. Cette cloque s’est formée à l’intérieur de mon poignet, là où l’écoulement de l’eau a sans doute été ralenti par la présence néfaste de ma montre.

La journée à Bruxelles en compagnie de mon patron s’est bien déroulé. Après avoir peiné à trouver notre hôtel, nous avons décidé d’aller voir le Manneken Piss qui, dois-je dire sans vouloir offenser mes quelques amis belges, « is soooooo overrated! ». La bestiole doit faire environ 30 à 40 cm de haut, est généralement habillé selon les goûts de la journée, et rassemble une meute de touristes (incluant, malheureusement, votre fidèle serviteur) qui la photographient uniquement parce qu’on leur a dit que c’était un classique.

Non seulement sa vessie lui sort par le fessard, mais en plus il doit percer sa chemise pour pisser


Voilà ce j'appelle du bon marketing! J'imagine que ça pisse de la mayonnaise

Le reste de la journée s’est déroulé tranquillement, comme dirais mon patron, sur les traces de Brel. J’ai eu la surprise de trouver le célèbre restaurant « Le pou qui tousse », qui a déjà fait l’objet d’un blog concurrent. Nous avons aussi arrosé notre dîner de délicieuse bière belge dans un restaurant dont le nom m'est totalement imprononçable, tandis que notre souper a eu lieu dans un excellent restaurant Français. Le chocolat était évidemment à l’honneur au dessert.


Le resto belge qui gagne le plus de renommée grâce aux blogs de voyageurs



 Voici la bière prise au restaurant qui ne peut être nommé (parfait pour les fans de Nyarlathothep)

Ha bin voilà! Ça s'écrit comme ça se prononce.

J’en ai aussi profité pour acheter des nouveaux pansements dans une droguerie où le pharmacien m’a dit, en voyant ma main : « Je sais pas trop qui vous a fait votre bandage parce que bon, vous savez, … », ce que j’ai rapidement coupé en lui disant que je l’avais fait moi-même, d’une seule main, les yeux fermés et en position de combat de coq. Non mais. Personnellement, je trouvais qu’il avait l’air presque semi-professionnel, mon bandage. Enfin, il a fait la job, soit protéger ma peau de toute agression physique non sollicitée. Ma super cloque a toutefois rendu l'âme quelque part à Bruxelles, ce qui me force à m'habiller en noir pendant 40 jours et à porter un voile.

L’une des surprises de Bruxelles fut, dois-je dire, la dichotomie presque universelle entre le Néerlandais et le Français. Généralement, les publicités et même les annonces publiques sont dans une seule des deux langues avec, évidemment, l’Anglais comme langue seconde.
Palais du Roi de Belgique, qui risque bien de voir éclater son pays avant le Canada

mardi 26 octobre 2010

Un nouveau départ!

Tout d’abord, je voudrais m’excuser auprès de mes lecteurs pour le retard dans la mise à jour de ce blog. J’ai eu un accès moins que partiel à Internet durant mes semaines à Monrovia, et tout dépend de mon hôtel au Maroc. Aussi, vous remarquerez que j'ai décidé de cesser de créer un nouveau blog à chaque fois, question de se simplifier la vie.
Montréal
Fidèle à mes habitudes, je me suis assuré d’avoir quelques péripéties à raconter reliées à mon voyage en avion. En fait, tout à commencé la veille de mon voyage lorsque, afin de faire taire mes amies qui arguent que les hommes n’ont pas les mêmes capacités multi-tâches que les femmes, j’ai décidé de manipuler mon spaghetti alors que j’étais en train de parler au téléphone.

Ici, je dois vous dire que je suis technophobe, du moins au chapitre des télécommunications. Même mon frère fait figure d'avant-gardiste sur le sujet, c'est tout dire (et il s'en vante)! Le téléphone que j’utilise est un téléphone à deux lignes qui date de 1989 lorsque mon père, conscient que deux adolescents peuvent monopoliser une ligne téléphonique, décida d’en prendre une 2e pour mon frère et moi. Évidemment, ce n’est même pas un téléphone sans fil.

Bref, au moment où j’ai pris le chaudron de spaghetti et, par un délicat mouvement rotatoire, je lui ai fait faire une translation du four vers l’évier dans lequel, prévoyant, j’avais déposé mon égouttoir. Malheureusement, au milieu de ce savant mouvement le combiné décida d’y aller de sa célèbre imitation d’Alexandre Despatie et d’effectuer un triple axel vers le sol sous mes pieds.

J’ai donc eu le réflexe de tenter de le saisir au vol. Mon mouvement fut largement interrompu par l’inertie du liquide dans le chaudron qui, non content du mouvement soudain, décida de se replier sur ma main gauche qui tenait ledit chaudron, dans une illustration by the book du phénomène d’action-réaction.

Le résultat de l’opération fut donc que ma main, jalouse de l’attention portée envers cet objet inanimé d’où émanait la douce voix de mon amie, fut recouverte de ce liquide aqueux, partiellement amidonné par les pâtes et résolument bouillonnant. Ceci suscita, de ma part, plusieurs cris à saveur bibliques, incluant l’invocation en vain du Seigneur. J’ai quand même eu la présence d’esprit de conserver le chaudron durant toute l’opération, évitant ainsi la perte incommensurable de ma dernière cène avant de quitter pour mon long périple.

Ma nuit fut longue et ponctuée d’appels téléphoniques de la part de mon amie confondue, de trempage de ma main dans l’eau froide jusqu’à une heure du matin et d’une défaite du Canadien contre les odieux Maple Leafs.

J’ai donc ainsi pu démontrer que oui, les hommes peuvent faire du multi-tâche mais à leurs risques et périls. Enfin, à mes risques et périls.

mardi 28 septembre 2010

Brisbane, tel que prévu j'y suis revenu!

Tout d'abord, désolé pour le délai mais vous savez ce que c'est...on revient à la maison, on retombe dans la folie quotidienne et soudainement, on n'a plus le temps pour mettre à jour notre blog.

C'est cruel mais c'est ainsi.

Enfin, toujours est-il que ma dernière destination était Brisbane. C'était en fait ma quatrième visite - une fois en allant à Port Moresby mais pour une très courte nuit, une journée en transit en revenant une première fois sur Sydney, une troisième fois en retournant vers le Nord, pour les Whitsundays, et enfin ce passage un peu plus long pour visiter.

Ma première journée fut passée à déambuler nonchalamment dans la ville afin de la découvrir. J'en ai profité pour visiter le musée des beaux-arts locaux (le Art Gallery) ainsi que le musée des sciences, qui est assez focalisé sur les enfants pour que je le parcoure en 30 min. Même moi je comprenais. J'ai fini ma visite par une promenade dans le jardin botanique, où j'en ai profité pour lire la moitié d'Alice au pays des merveilles, que je n'avais jamais lu.

le lendemain, je suis allé dans la réserve de Koala de Lone Pine. J'aurais probablement dû aller visiter le zoo de Steve Erwin, mais j'avais trop peur qu'il soit empaillé à l'entrée du zoo afin de faire un mémorial aux dangers des raies. Enfin, je m'étais dit que je n'avais toujours pas vu de kangourou sauf dans un burger, alors il fallait bien que j'en vois des vivants.

Le Lone Pine est en fait un sanctuaire où environ 130 koalas vivent, en compagnie de kangourous, wombas, etc. Bref, la faune locale est bien représentée. On s'y rend en bateau, avec un enregistrement qui parle des maisons le long de la rivière Brisbane. Il y en a des assez impressionnantes.


 
 

Je suis reparti de Brisbane sur Sydney en train, un 14h qui me semblait prometteur. Le train longe la côte, alors je m'attendais à des paysages époustouflants. Que nenni! J'avais l'impression d'être sur la 20 entre Montréal et Québec - un mur d'arbres de chaque côté. J'ai vu la mer pendant 34 secondes, le temps d'une éclaircie, et quelques collines verdoyantes mais c'est tout. Bref, en Australie vaut mieux privilégier l'avion. C'est presque le même prix de toute manière.

Le retour sur Montréal s'est fait correctement. Évidemment, mon vol Sydney-Vancouver a été en retard d'environ 2h30 (c'était sur Air Canada), mais mon escale de 4h à Vancouver a tout sauvé. J'en ai profité pour regarder 4 autres films.

Pourtant, j'ai eu un moment de panique quand je suis arrivé à Montréal. Ayant quitté Sydney le dimanche à 10h du matin, et puisque j'avais un trajet total de 25 heures, j'en avais conclu que j'avais échoué lamentablement.

Mais non!

Comme nous récupérons 24h au milieu du Pacifique, j'ai quitté Sydney le dimanche à 10h du matin  pour atterrir à Vancouver le dimanche à 7h du matin, Je suis donc arrivé avant même d'être parti! Et mon arrivée à Montréal était donc bel et bien le dimanche en après-midi!

Mon pari était donc gagné. J'ai ainsi prouvé hors de tout doute raisonnable que:

1) La terre est ronde, au grand dam des détracteurs de Galilée, de l'Église catholique et des Conspiracy Theorists
2) Il est possible de faire le tour du monde en 67 jours, en autant qu'on n'en passe pas plus que 63 lors des escales.
3) En moyenne, 66% des vols sont retardés
4) Les valises n'accompagneront pas le voyageur dans 4% des cas
5) Dans ces cas là, les compagnies aériennes sont à 100% incompétentes pour informer le voyageur où sont rendues lesdites valises, même quand l'aéroport a déjà été en mesure de confirmer leur réception.

mardi 7 septembre 2010

Whitsundays Islands

Après mes quelques jours à Sydney, je suis revenu sur mes pas pour aller aux Whitsundays Islands. Il s'agit d'un archipel de 74 îles protégées comme patrimoine mondial, plus ou moins à mi-chemin entre Cairns et Brisbane. Une seule des îles est habitée.

Comme je suis trop cheap (je n'ai pas vraiment de goûts de luxe - je veux juste des draps propres, une toilette, une douche et pas de coquerelles si possible. J'ai eu une kitchenette en prime), j'ai décidé de rester à Airlie Beach, qui est en fait le point de départ général pour les expéditions dans les îles. Le seul hic avec Airlie Beach, c'est que la plage est un peu merdique. Tout le monde se retrouve donc autour du Lagoon, qui est en fait une piscine publique où les gens peuvent s'étendre sur le gazon. Pas vargeux, comme on dit. Pour profiter pleinement du coin il faut donc faire des excursions, ce qui est relativement coûteux. Je suis chanceux, c'est la basse saison ici - c'est encore l'hiver et il fait autour de 27, ce qui me rend jaloux parce que 27, c'est bien mieux que -27, et la semaine de congé des jeunes australiens a lieu la semaine prochaine. On peut donc trouver des deals intéressants.

Afin de passer le temps, j'ai donc fait:
1. Un tour de voilier (le Ragamuffin Maxi) vers un endroit, Hayman Island, pour faire du snorkelling
2. Un tour de voilier (le Ragamuffin Maxi) vers Whitehaven Beach.
3. Un tour d'Ocean Rafting, incluant 2 site de snorkelling et la vue de Hill Inlet sur Whitehaven Beach
4. Une sortie à la Grande Barrière de corail, incluant une introduction à la plongée et ben du snorkelling

Le tout m'a coûté un gros 600$, dont la moitié sur la dernière expédition. C'est pas donné mais bon, ça valait le coup.

Ragamuffin Maxi

Le Ragamuffin est un voilier qui a remporté plusieurs courses dans les années 70, et qui est maintenant recyclé pour faire des sorties dans le parc national. Il fait 24 mètres de long avec un mat de 30 mètres. J'ai eu la chance de le prendre pour faire deux sorties. La première, on était plus de 30 sur le voiliers...lors de la deuxième, on était seulement 8 plus l'équipage. C'était magnifique, avoir un tel bateau pour soi tout seul!


Ragamuffin Maxi

La plongée était très bien - j'ai pu observer les poissons manger le corail et les entendre - ça fait scrouch! scrouch! scrouch! Un peu comme du pop corn. J'ai aussi été enveloppé dans un banc de petits poissons. Il devait y en avoir des centaines qui faisaient un mur circulaire autour de moi, à environ 75 cm de distance. C'était impressionnant.

Le deuxième jour nous sommes allés à la plage de Whitehaven - il s'agit d'une plage de 7 km de long en sable blanc qui imite parfaitement la poutine - lorsqu'on marche, le sable fait squoui squoui tellement il est fin! La plage fait partie du top 10 des plages dans le monde. Il n'y a pas d'hôtel, pas de chalet, et personne n'habite l'île. Il faut absolument s'y rendre en bateau. Le sable est immaculé. On a quitté la plage juste à temps, parce que si on était environ 15 à se partager la plage au départ, lorsqu'on rembarquait un plus gros bateau dégorgeait des flots de touristes - probablement autout de 80 - ce qui aurait quand même brisé un peu l'impression surréaliste d'être seuls sur une île déserte.

Whitehaven Beach

La première journée de voile, j'ai rencontré un couple de Français qui font le tout du monde en 5 ans - Russie, Pakistan, Iran, Inde, Australie, Amérique du Sud, Alaska, Québec...J'ai aussi rencontré deux Françaises fort gentilles qui faisaient le tour du monde en quelques mois, alors en compagnie d'un Français et d'une Belge tout aussi sympas venus passer quelques semaines avec elles. Apparemment les tours du monde c'est la mode. Seul la vitesse d'exécution change. Leur prochaine destination ? Papouasie! J'ai donc pu leur donner quelques conseils, quoique mes connaissances sont très limitées et tournent surtout autour de Port Moresby. On a fini la journée avec un souper à la bonne franquette à l'auberge des backpackers où mes nouveaux potes résidaient - malheureusement, ils saisissent les bouteilles de vin à 21h pour forcer les gens à acheter l'alcool de leur bar - et un peu de pools avec une table un peu croche, ce qui m'a donné plein d'excuses pour être poche.

Ocean Rafting

Le lendemain, nous avons décidés de continuer ensemble et de faire un tour avec Ocean Rafting, essentiellement pour aller voir le Hill Inlet, qui est un superbe point de vue sur Whitehaven Beach mais que nous ne pouvions pas accéder en voilier. C'est aussi apparemment le 4e site le plus photographié d'Australie (après le pont de Sydney, l'Opera House de Sydney, et le rocher Uluru. Le cinquième est le site des Three Sisters dans les Blue Mountains - vous avez donc la chance de voir 4 des 5 sur mon blog. Chanceux, va). On a aussi fait deux sites de snorkelling qui étaient très beaux.

Vue de Hill Inlet, à marée basse. On peut voir à droite Whitehaven qui s'étire dans le lointain

Je me demandais un peu ce qu'était du Ocean Rafting...en fait le bateau a des moteurs un peu démesurés, ce qui lui permet d'aller à 40 noeuds (la vitesse de pointe du Ragamuffin quand j'étais à bord était de 10-11 noeuds). Le pilote est évidemment un peu casse-cou et fait des niaiseries avec le bateau, question de bien nous asperger, pendant que le copilote nous déblatère des informations sur les îles, ce que nous sommes évidemment incapables de comprendre entre le vent et l'accent australien.  C'était vraiment comique comme expédition.

Sylvain au début de l'expédition

Sylvain près 15 minutes de rafting océanique...

Great Barrier Reef

Ma dernière expédition consistait à aller faire du snorkelling directement sur la Grande Barrière de corail. Après beaucoup d'hésitations, j'ai décidé d'ajouter une plongée d'introduction. Il faut comprendre que j'ai vraiment eu un rhume carabiné en sortant de Sydney et ce n'est pas conseiller de faire de la plongée quand on a les oreilles bouchées. De plus, ceux qui me connaissent savent que je suis un peu pissou, et je me disais bien que je m'en allais me noyer à 10 mètres sous l'eau. Évidemment, vous me direz qu'il n'y a pas de danger sauf si on fait une connerie, du genre d'enlever sa bonbonne d'air. Encore là, ceux qui me connaissent savent que j'ai tendance à être maladroit. Surprenamment, ça a bien été sauf pour mon oreille gauche qui est encore bouchée et à la mauvaise pression. Je pense que je vais faire ma certification quand je vais revenir à Montréal.

J'ai essayé de me cacher du photographe, mais en vain

Durant mes 6 jours aux Whitsundays, j'ai eu la chance de voir des minuscules poissons, des poissons multicolores, des gros poissons à la mine patibulaire, des baleines (de loin), un dauphin, des tortues de mer, des centaines de crabes soldats (les seuls au monde qui savent marcher vers l'avant), des aigles de mer, et de magnifiques coraux.

lundi 6 septembre 2010

Blue Mountains et Jenolan Caves

J'ai profité de ma dernière journée à Sydney pour aller visiter les Jenolan Caves, qui sont apparemment l'un des complexes de grottes les plus anciens au monde. Ces caves sont situées dans les Blue Mountains, qui tirent leur nom de la couleur de l'air plus ou moins bleutée, à cause de l'huile d'eucalyptus en suspension dans l'air qui agit comme filtre et ne laisse passer que la lumière bleue. Apparemment, plus il fait chaud, plus la couleur devient bleue parce que la quantité d'huile augmente.

Quand je suis allé, il faisait frais - autour de 12-13 degrés...mais bon, je me compte chanceux parce que la semaine précédente il y a apparemment eu de la neige et comme il faisait 30 dans tous les pays que j'ai visité au préalable, mon vêtement le plus chaud est une chemise à manches longues. Oui, j'ai bogné un rhube.

La première attraction sur le chemin est les Trois Soeurs (à gauche sur la photo), trois pics rocheux qui, selon la légende, auraient été trois jolies poupounes aborigènes que le père aurait transformé en roche pour ne pas qu'un ogre ne les mange - il était frustré parce que les jeunes donzelles l'auraient réveillé en chantant et en dansant comme des cégépiennes. Comme le père était apparemment un peu sénile, il s'est transformé lui-même en dinde pour pouvoir se cacher du dit ogre, qui était encore plus frustré de voir son repas se métamorphosé en roche, mais a perdu son bâton magique en chemin. Il a évidemment oublié où il l'a mis, alors depuis des millénaires il tourne en rond dans le fond de la vallée pour le retrouver et réparer sa gaffe. Évidemment, il a peut-être décidé de ne pas les retransformer parce qu'il voulait garder le contrôle de la télécommande magique et éviter de regarder Virginie au lieu du Rugby, mais ça l'histoire ne le dit malheureusement pas.


Par la suite, on se rend aux Jenolan Caves. Une dizaine de séries de grottes sont évidemment aménagées pour les groupes de visiteurs, ce qui correspond à environ 10 % du complexe complet. Ça prend environ 90 minutes pour faire un seul des parcours. C'est gigantesque. L'une des salles, qui est appelée la Cathédrale parce qu'elle a effectivement été utilisée pour faire des messes et des mariages, fait presque 20 mètres de haut.
On peut voir distinctement ici une main (à gauche) et un visage (à droite).
J'imagine que c'est l'ogre qui est retourné se coucher mais tend quand même la main pour qu'on lui donne du McDo. Parenthèse - l'Australie est apparemment le pays qui compte le plus de McDo par habitant.

Stalactites causés par une ancienne chute de la rivière souterraine 

lundi 30 août 2010

Enfin les vacances, et Sydney!

Comme d’habitude, mon voyage de retour a eu son lot de mésaventures. J’arrive à l’aéroport de Port Moresby évidemment d’avance. J’arrive au kiosque de Qantas, la compagnie australienne.

“Sorry Sir, I can’t find your name. You have your ticket?”

J’allume mon ordi pour lui montrer mon billet. Je finis par aller derrière les kiosques pour rencontrer une dame, qui appelle à la billetterie de Quantas, qui débarre mon billet. J’imagine que c’est parce que j’ai essayé de le changer lors de mon voyage, et qu’on a laissé tomber. Enfin.

Les douanes ouvrent 1h plus tard, juste à temps pour le boarding. Ça vaut vraiment la peine d’arriver d’avance! Départ vers Cairns, où je dois passer les douanes. Les douanes australiennes sont très sévères pour protéger l’écosystème local. Or, je traîne 4 masques…heureusement, ils passent l’inspection – je m’étais méfié et je m’étais assuré qu’il n’y avait pas de trous de termite dans le bois. Pas besoin de fumigation! Yé!

Je continue donc ma route et je me rends au bureau de Qantas pour les transferts.

“Sorry Sir, I can’t find your name. You have your ticket?”

Quelques recherches plus tard, elle finit par me dire que j’ai un siège fantôme. C’est plate ça, parce que les fantômes étant immatériels, ils ne suivent pas l’avion et restent sur le tarmac. Je ne veux pas rester sur le tarmac.

“Oh, you’re lucky. Someone cancelled his flight. I will give you his seat. I’m not supposed to do that”.

Je change donc de terminal pour aller au domestique, d’où je m’envole vers Brisbane où je dois passer la nuit. Pas de chambre! Hmm. Confusion? Enfin, j’en prends une en espérant que la logistique a vraiment oublié de la réserver, question de pas avoir à payer en double.

Le lendemain, je quitte pour l’aéroport. Évidemment, il y a un marathon qui crée un trafic d’enfer (à 7h un dimanche matin). J’arrive au kiosque électronique pour m’enregistrer : marche pas. Mais bon, avec moi ça marche juste une fois sur deux.

Je vais au kiosque de service à la clientèle :

“Sorry Sir, I can’t find your name. You have your ticket?”

En jouant dans l’ordinateur, il finit par trouver que je suis enregistré sur le vol du 8 septembre…flash back : j’ai essayé de changer mes vols pour optimiser mes vacances. On a tout annulé quand on a appris que ça me coûteraut 700$ pour changer le vol Brisbane-Sydney. Ça me coûte moins cher d’aller à Sydney et de racheter des billets pour revenir sur mes pas. J’aurais quand même préféré avoir mon vol le 8 septembre, mais il est trop tard vu que j’ai réserver mes autres vols et mes hôtels.

Or, il semble que l’agence de voyage a quand même fait le changement. Je suis chanceux, il reste des places sur le vol. Go à Sydney!



Sydney est une belle ville, avec plusieurs parcs et quelques attractions intéressantes comme l’aquarium de la ville, qui est très impressionnant. Par contre, c’est l’hiver ici…il fait 20 le jour, mais 10 la nuit. Je n’ai pas de manteau vu que j’ai seulement fait des pays chauds sur mes 7 premières semaines de voyage…

Manly Beach – on peut voir des gens en manteau et avec des tuques alors qu’il y en a d’autres qui se baignent…


mardi 24 août 2010

Mamadou chez les Papous, semaine 2: Rabaul Nambawan!

Ce weekend, nous avons fait une escapade à Rabaul, la capitale de la province de Nouvelle-Bretagne, une petite île au Nord-Est de la Nouvelle-Guinée, dans la mer de Bismarck.


Rabaul? Il faudrait dire plutôt Kokopo. Rabaul a été dévastée en 1994 par une éruption volcanique qui a jeté des tonnes de cendre sur la ville. Les édifices se sont écroulés, et les rues ont disparues. D'ailleurs, le volcan (le Tavurvur) est toujours actif et à proximité, on peut sentir le souffle chaud sur notre peau déjà brûlée par le soleil et le vent, qui est évidemment chargé de cendres, et sentir le souffre. On a l'impression d'être devant la Porte des Enfers. Bon ok, pas tout à fait mais ça donne un cachet plus tragique à mon histoire.

La ville s'est déplacée, et depuis c'est le village de Kokopo qui accueille les bureaux gouvernementaux, ce qui contribue à sa croissance.

Évidemment, considérant que Kokopo est probablement plus petite que Candiac, il n'y a pas de quoi s'exciter le poil de jambe côté possibilité d'affaires. Par contre la région pourrait devenir très intéressante pour les touristes parce qu'on y trouve de très belles plages, une eau parfaitement limpide où on peut voir les poissons même de la berge, et plusieurs épaves ou résidus de l'armée d'occupation japonaise. Par exemple, en plus de visiter l'ancien aéroport japonais (complètement recouvert de cendres) et le bombardier à proximité qui a été déterré (encore les cendres), qui a été coupé en deux par une bombe, on peut voir 5 barges japonaises dans un tunnel creusé dans la montagne, une batterie côtière en parfait état (sauf pour la rouille qui le ronge), un tank qui traîne à 2 mètres de la route principale, une grue flottante qui a été coulée et un bunker utilisé par Yamamoto lui-même pour faire ses plans de défense de la région - on peut encore voir une carte peinturée au plafond d'une salle du bunker représentant la région. Il y aurait également plusieurs bateaux de la même période au fond de la baie, ce qui en fait un paradis pour les plongeurs.

Char d'assaut japonais pourrissant tranquillement sur le bord de la route

Soleil se couchant sur le Tavurvur et ses compagnons éteints


On a aussi eu la chance d'aller souper chez les parents de l'une de nos collègues de l'administration fiscale papoue. Ils habitent à une dizaine de kilomètres de Kokopo, dans un village sans électricité et sans eau courante - on utilise alors une génératrice et on collecte l'eau de pluie. Ils vivent en cueillant les noix de coco, les séchant et les livrant pour exportation. Ils cultivent également une quantité phénoménale de fruits...et avec leurs poules et porcs, ils vivent quasiment en autarcie (sauf évidemment pour l'essence de la génératrice). Leur souper fut excellent: de l'aguir, plat préparé avec du poulet, des bananes plantains, du taro, du tapioca, et des feuilles d'une plante qui rappelle les épinards mais dont le nom malheureusement m'échappe...tout ça entouré de leur wantok.

Le wantok? Dérive de One Talk, c'est essentiellement le groupe d'individus qui parlent la même langue...un concept plus ou moins tribal en fait. Les gens sont solidaires dans leur wantok. Les bons côtés? Les gens s'entraident beaucoup et sont solidaires. Les mauvais? Ceux qui travaillent sont essentiellement taxés par leur wantok, et ceux qui sont en position de pouvoir doivent aider ceux qui ne le sont pas...ce qui évidemment augmente les risques de traitement préférentiel dans la fonction publique. C'est un des défis auquel la Papouasie fait face, au même titres que la corruption pour plusieurs autres.


Portion du wantok des parents de notre collègue

Si je reviens en Papouasie, je me prends une semaine de vacances dans les environs, c'est certain.

dimanche 15 août 2010

Mamadou chez les Papous, semaine 1

L'arrivée à l'aéroport de Port Moresby a évidemment été, comme il se doit, légèrement chaotique. Tout d'abord, il faut faire la file pour pouvoir passer les douanes. Comme le visa doit être payé sur place (230$), je m'étais sorti des dollars américains...évidemment la douanière ne peut pas me faire payer et m'envoie à un deuxième kiosque, où je me fais dire qu'ils ne prennent pas les dollars américains mais seulement les Kinas, la devise locale.

Je dois donc laisser mon passeport au douanier, aller au bureau de change de l'aéroport (au moins il est situé juste à côté, près du carrousel à valises), faire changer mon argent en Kina, et revenir lui payer les 750 Kinas nécessaires.

Par la suite, je récupère mes valises, un peu surpris de les voir - je redoute maintenant l'absence de mes valises à chaque fois que je prends l'avion. Puis, armé de mon chariot et de mes valises, je sors mais je me fais intercepté pour me faire fouiller, parce que j'ai deux ordinateurs. Je dois donc justifier qu'il m'est nécessaire d'avoir deux ordinateurs et les assurer que je ne les vendrai pas sur place.

Ceci fait, je sors de l'aéroport et recherche la pancarte avec mon nom - aucune. Hmm. Je reviens sur mes pas et repasse tout le monde. Rien. Hmm. Je demande à un garde de sécurité qui me dit que je dois monter la rampe (avec mes 50 kilos de stock) jusqu'au stationnement public parce que tous autobus doivent s'y arrêter ce jour-là. J'y arrive - pas d'autobus. Toutefois, lorsque je dis le nom de l'hôtel un des gars du stationnement part à courir à tout rompre pour intercepter un bus qui vient de partir...mais non, c'est pas le bon hôtel. Dammit. Je dois donc attendre une trentaine de minutes sous un soleil de plomb, avec le gars qui me vante les propriétés merveilleuses des betelnuts qui, mâchées avec un bâton de moutarde et un peu de chaux (oui oui, de la chaux), sont légèrement euphorisantes. Le résultat du mélange est une espèce de pâte rouge qui tache toutes leurs dents, en plus d'être cancérigène. La chaux ne doit pas trop aider.

La ville de Port Moresby est apparemment l'une des dix villes les plus dangereuses de la planète à cause des Rascals, des voyous qui sévissent dans la ville...un peu comme nos gang de rues à Montréal. D'ailleurs, deux jours après mon arrivée la police a tiré 3 rascals qui tentaient de dévaliser une banque. On se promène toujours en taxi, et on prend toujours la même compagnie qui est considérée comme étant sécuritaire.

Outre la sécurité, la ville est assez agréable. Il y a plusieurs bons restaurants (généralement dans les hôtels ou les centres d'achat) et les gens sont très gentils, quoique difficiles à comprendre parfois puisqu'ils parlent le Pidgin English, ou Tok Pisin, un espèce de créole où se mêle l'Anglais, l'Allemand et des termes de leurs langues locales (au nombre de 800 - apparemment la moitié des langues du monde se trouvent en Papouasie-Nouvelle Guinée). J'aime beaucoup lire le Pidgin English.

Par exemple:
Yu No Ken Kam Insait = Do not disturb ( pour la chambre d'hôtel)
Liklik = Little
Em orait = He is ok
Mi laikim planti plis = I'd like lots please
Pinis = Finished
Masta = Mister

Maintenant, pouvez-vous me dire ce que signifie la phrase suivante? Un cadeau au premier qui le trouve!

Yu laik kaikai pinis liklik

En finissant, petite photo de l'endroit où j'ai passé la journée - snorkelling et petite marche sur la crête de l'île étaient au menu.

mercredi 11 août 2010

Brisbane, la revenez-y

Court escale à Brisbane, où je devais atterir vers 0h40 le dimanche, mais vu le retard des vols précédents j'ai atterri à 2h30. Comme mon vol suivant vers Port Moresby, ma destination finale, n'avait lieu qu'à 10h30 j'ai pu dormi de 3h30 à 7h30. Mes premières heures de sommeil décent depuis le vendredi soir! Bon bon, il est vrai qu'avec le décalage de 8h supplémentaires ça semble pire que c'est, mais pas tant que ça.

Je reprends donc le taxi pour me rendre à l'aéroport. Le chauffeur m'assure que le vol de Qantas part du terminal domestique....bon bon, possible, la Papouasie est une ancienne colonie alors il y a peut-être des arrangements spéciaux.

J'arrive devant le terminal de Qantas pour me rendre compte que Port Moresby n'est pas dans les choix de destination. Je me renseigne - merde! c'est à l'autre terminal. Il faut prendre un autobus pour y aller. Faut savoir qu'avec mes deux valises de soute, mon caisson et mon sac à dos qui est plein à craquer je n'ai pas particulièrement l'air d'un backpacker.

Dans l'autobus tout le monde me chiâle après en disant que je prends trop de place et qu'ils doivent sortir au prochain arrêt...que puis-je faire, enseveli que je suis sous des masses de bagages? Je fini par trouver un trou dans le rack à valises, mais évidemment sur l'étage supérieur....j'entends quelques commentaires sarcastiques à la "Ho, what a strong young man". Ben kin!

J'arrive de peine et de misère au terminal international et passe au bureau de Qantas, qui pèse mes valises de soute. J'en ai pour 35 kilos (pas si pire pour un voyage de 9 semaines). J'ai 10 kilos d'excès, ça va me coûter 150$ d'extra. All right, c'est pas trop grave. Je paie et je descend à la sécurité...

...où je suis accueilli par un garde qui décide de peser mes valises de cabine (en théorie j'ai droit à juste une, maximum de 5 kilos).
Caisson: 16 kilos
Sac à dos: 10 kilos

Il me raccompagne donc au bureau de Qantas en me demandant si je viens de Montréal (prononcé Monréal, et non à l'anglaise! Il est tout fier. J'ai juste le goût de le battre...faut comprendre qu'avec 3h de sommeil dans les 40 dernières, j'ai moins de patience).

Le gars du bureau de Qantas (à qui j'ai payé les 150$) me regarde d'un air dubitatif quand le garde lui dit que j'essaie de passer un autre 26 kilos. Il me dit que je ne peux avoir qu'une valise en cabine, même si c'est de l'électronique. Vu les contraintes d'espace, je décide donc de mettre les deux ordinateurs dans mon sac à dos, en compagnie de ma kick-ass caméra et du projecteur qu'on utilisait à Istanbul. Ceci a essentiellement pour effet que le caisson ne pèse plus de 8 kilos, et mon sac en pèse 18. Je ne l'ai jamais vu aussi tendu, mais il a quand même su répondre à mes attentes élevées et ne pas se déchirer.

Le gars a finalement eu pitié de moi et ne m'a pas chargé un autre extra...

Singapour, la même pas vue

Apparemment, en chemin j'avais un arrêt par Singapour pour une heure, question de changer de passagers. C'est un peu comme une vidange d'huile - on vide la carlingue et on la remplit avec du sang neuf.

Au moins, sur les deux vols avec Emirates (Istanbul-Dubaï-Singapour-Brisbane - une bagatelle de 15h au total), j'ai pu me mettre à jour coté cinéma...le système de divertissement propose environ 200 films, 50 émission de télé avec une dizaine d'épisodes chacun, 60-70 jeux (poches mais quand même). J'ai donc pu regarder successivement:

- Iron Man 2
- Clash of the Titans
- Shrek 3
- Book of Eli
- 8 épisodes des Simpsons

En plus de lire beaucoup (j'ai fini un livre, j'en ai lu un autre au complet - il était court - et j'en ai commencé un 3e). J'ai aussi tenté de dormir un peu (sans trop de succès) et j'ai pu m'amuser à faire peur au ptit cul en arrière de moi qui me poussais dans le dos pendant les 7h entre Singapour et Brisbane...

Faut bien se divertir un peu!

Dubaï, la vite passée

Je suis arrivé le vendredi soir à Dubaï, vers 22h30, le vol ayant décollé avec environ 40 minutes de retard d'Istanbul. Il s'agissait d'un court vol, d'à peine 4 heures.

En arrivant à Dubaï je dois évidemment passer la sécurité avant de pouvoir rejoindre la zone des départs. Pour la première fois depuis le début de mes pérégrinations à travers le vaste monde, la fille de la sécurité, probablement un peu zélée, allume mes deux ordinateurs avant de les passer dans le scanner. Très agréable, considérant qu'une fois la Bête allumée, elle prend environ 20 minutes pour que tous les serveurs virtuels s'allument et qu'il soit opérationnel, puis un autre 15 minutes pour pouvoir l'éteindre - il faut éteindre chaque serveur virtuel un par un avant de l'arrêter, sinon c'est la cata. Malheureusement, comme elle a fermé le couvert avant qu'il ne soit complètement allumé, j'ai quand même dû lui faire faire un hard boot. La bête n'aime pas les coups de bottes dures.

J'ai donc eu à faire du troubleshooting dessus en essayant de me rappeler ce que le DBA de ma compagnie a fait dessus la dernière fois qu'on a eu le même problème, ce qui m'a pris une bonne demi-heure tout en étant mal assis et en étant regardé de travers - un gars avec deux laptops allumés connectés en réseau, y en a pas beaucoup à l'aéroport.

Enfin, j'ai quand même réussi à acheter du tabac pour ma shisha...un mélange citron-menthe. Ça devrait être pas pire. Évidemment, comme je ne fume pas ça va me durer longtemps.

lundi 9 août 2010

Istanbul, la Mystérieuse

Comme vous le savez déjà, j'ai quitté Prishtina samedi le 31 juillet à destination d'Istanbil, la capitale culturelle de la Turquie, et même la Capitale culturelle de l'Europe 2010.

Départ et arrivée agréables? Réponse: moyen.

Je suis parti un peu rapidement de l'hôtel à Prishtina, le travfix pouvant soit être à peu près nul, soit complètement bloqué et ce, aléatoirement. Arrivé à l'aéroport, je me rends compte que je suis parti avec la clé de la chambre d'hôtel...merde! Surtout qu'en revenant du Kosovo en juin dernier, j'étais parti avec la clé de la salle de conférence du Tatimore Administrata de Kosovë. Plus ça change...

Je m'empresse donc de donner à mon chauffeur de taxi la mission (douteuse) de ramener la clé à l'hôtel, en contrepartie de laquelle je lui ai remis 5 euros supplémentaires, puis je ramasse mes 2 valises et mes 2 sacs de cabine (je voyage léger) et j'entre dans l'aéroport que je n'ai jamais vu aussi bondé. Comme il n'y a que quatre comptoirs d'enregistrement pour huit compagnies aériennes, il faut attendre que le personne du comptoir soit changé pour la bonne. Ceci a lieu environ 1h30 avant le vol. Ça vaut vraiment la peine d'arriver tôt. Ceci fait, je m'empresse d'aller prendre un délicieux lunch au resto de l'aéroport (un burger pour 2 euros) puis je procède vers les douanes et la sécurité. Ensuite, l'attente. Mon vol est évidemment retardé au décollage pour changement de pneumatique, puis en vol on tourne en rond au dessus d'Istanbul pendant une trentaine de minutes. Au moins je suis en classe affaires, mais les sièges sont les mêmes qu'en économie. La différence est le repas et le champagne au décollage, et l'absence de passagers au milieu de la série de 3 sièges.

La semaine à Istanbul s'est déroulée essentiellement comme celles au Kosovo, sauf que la connection à Internet était nulle de ma chambre, ce qui m'a forcé à ne pas faire mon 2e shift quotidien au complet. J'ai quand même réussi à sortir le dimanche avec le client, et on en a profité pour aller faire du go-kart où j'ai quand même réussi à finir 2e sur 5, à 5 secondes de la tête après 22 tours...faut dire que les 2 derniers étaient à 3 tours de la tête.

J'ai quitté Istanbul vendredi le 6, après seulement 6 jours, mais chargé comme un mulet. En plus de mes 2 valises et mon sac de cabine (maintenant plein à craqué), je me ramasse à me coltiner un projecteur et un serveur portable, affectueusement surnommé la Bête, qui se retrouve dans un caisson de plastique à peu près incassable avec une grosse switch, plein de câbles réseau et mon propre laptop. Le tout fait plus de 15 kilos, mon sac à dos en fait 10. J'ai 25 kilos dans la soute...

Et pour finir, en fouillant dans mes poches à la sécurité qu'est-ce que j'y trouve? Vous l'aurez deviné, les clés de la salle de conférence de l'hôtel d'Istanbul...Au moins je suis constant quand je suis lunatique!

Ha oui j'oubliais...le jeudi soir nous avons fait un souper de projet avec toute l'équipe d'Afghans, les gens de ASI, ma collègue Chantale et moi-même dans un site enchanteur où le tout-Bosphore s'étend sous nos pieds. Nous étions tranquillement en train de parler quand je fais signe à ma collègue d'écouter la musique bien coulante qui sortait des hauts-parleurs de la place:

"Cooooomme j'ai toujours envie d'aimer
J'ai toujours envie de toi
Ô toi que j'aiiiiime"

Et oui! Le meilleur du kitsh québécois enfin disponible à Istanbul! Marc Hamilton lui-même, dont la dernière apparition dans notre province fut dans le film "La Florida". Istanbul, Capitale européenne de la culture 2010? Je comprends mieux pourquoi!

dimanche 25 juillet 2010

Prishtina, la magnifique

Prishtina, 28 juillet


Sous un ciel bleu cobalt et les envolées de Shitty Birds, ces gros volatiles qui s'agglomèrent par centaines et prennent les piétons pour cible, je tente par tous les moyens de trouver un nouveau moyen de transport pour continuer mon périple à l'intérieur des délais.

Malheureusement, cela semble impossible. Je dois rester près de 12 heures par jour, weekends compris, à l'administration fiscale pour faire avancer mon point: non, je ne suis pas Gjerj Shatri et non, je ne dois rien au fisc local. Lui est gros, chauve et barbu. Rien à voir avec moi.

- D'accord, M. Poulin, si celà est votre vrai nom. Vous allez nous rembourser en nature...

Merdita!

Heureusement, il ne s'agit que d'installer leur nouvelle application informatique de gestion des impôts. Piece of cake, surtout avec toute l'équipe qui se démène, que ce soit mon fidèle compagnon d'infortune ou ceux qui sont toujours en cette lointaine contrée, le Canada.

- Ok, Ok, j'accepte

- Faleminderit shumë

- À vos souhaits!

---
22 jours.

Je quitterai samedi pour Istanbul, après ces 22 jours que j'aurai passés dans ce pays minuscule reconnu par seulement une soixantaine d'États, avant de réussir à continuer ma route. Le tiers de tout mon délai pour accomplir cette circumnavigation. Ça passe vite. Au moins c'est un très joli pays, avec une très jolie population il faut bien le dire.

Loin de moi l'idée de répéter mon blog d'autrefois, alors je vais partager quelques photos que, personnellement, je trouve comiques.

Ici, la boutique d'un célèbre couturier.



Parlant de mode, vous me croirez si je vous dis qu'ils vendent de la lingerie fine pour butiku?



Ici nous pouvons voir Bill Klinton, comme ils écrivent ici, en compagnie du Premier Ministre kosovar à la fin de la guerre, et de Borat.

Personnellement, j'aurais peut-être essayé de trouver un autre nom de restaurant que celui-ci...


Mais qui...
Hmm?

mercredi 14 juillet 2010

Le Pari

-Impossible! Simplement impossible!

Dans le lounge mal éclairé d'un quartier cossu de Longueuil, à proximité de cette majestueuse rivière qui, sans jamais s'arrêter ni se plaindre, entraîne vers l'immensité de l'océan moult sédiments, poissons, sacs de couchages et pantoufles de béton, deux individus discutaient ardemment en fumant la pipe (car c'est bien connu, une pipe relaxe).

- Et pourtant, je le prouverai.

- Ainsi soit-il. lorsque le 8 juillet les 12 coups de midi sonneront, vous aurez 67 jours pour faire le tour du monde...Vous devrez donc être de retour ici même à 16h exactement, sinon vous perdrez votre audacieux pari.

Voilà! Le tour était joué. J'allais enfin faire taire tous les calomnieurs de Galilée et enfin prouver hors de tout doute que la Terre est en fait plus ou moins sphérique. Et s'il se trompait...et s'il se trompait, ma foi, je tomberai alors dans le trou sans fond qu'est le néant.

8 Juillet 2010 : Montréal-Toronto-Vienne-Pristina

Enfin le départ! Mon vol est à 16h pour Toronto...parfois il vaut mieux reculer pour mieux repartir. D'autres fois il faut reculer parce que l'agence de voyage a oublié de réserver le billet, ce qui me force à prendre un plan de vol de 3h plus long. Dur dur.

Je pars donc de chez moi vers 13h, afin d'éviter le trafic toujours un peu aléatoire sur le pont Champlain. Trente minutes plus tard j'arrive à l'aéroport à la borne électronique de Air Canada pour avoir mes cartes d'embarquement

- Entrez No Aéroplan, m'écrit la borne, ce que j'exécute immédiatement.
- Information insuffisante, entrez votre passeport. Je passe donc mon passeport dans le lecteur
- Information insuffisante, saisissez votre prénom. Je saisis.
- Information insuffisante, saisissez votre no de vol. Je saisis.
- Information insuffisante, saisissez votre no de passeport. Coudonc, il sait pas lire? Je saisis itou. Je m'attends à moitié à une lecture de mes empreintes digitales, de ma rétine ou d'un échantillon d'urine.

Dur dur.

Bref, je passe la sécurité, gosse un peu en attendant que ma porte devienne zonée domestique pour mon vol pour Toronto. Je regarde mon plan de vol: Départ 16h de Montréal, atterrissage à 17h20, vol Toronto-Vienne à 18h20...hmm juste une heure à Toronto.

Mon vol est prêt à temps. J'embarque dans le fin fond de l'appareil. M'installe. 16h. 16h15. 16h20, on nous annonce qu'on attend des passagers en transit...ha c'est gentil ça, mais si on fait rater des transits à des passagers pour que d'autres prennent le leur, c'est quoi l'idée? 16h30 on décolle. En arrivant à Toronto je cours comme un imbécile à travers Pearson. C'est grand ce truc, mine de rien, quand on passe de la zone domestique à la zone internationale. J'arrive avec presque 20 minutes d'avance sur le décollage. Trop facile, je m'en faisais pour rien.

Mes vols Toronto-Vienne, puis Vienne-Prishtina se font sans encombre. J'arrive enfin à Pristina le vendredi 9 juillet vers midi. J'attends, j'attends, J'attends...ha non pas encore! Pas de valises. Une chance que je suis prévoyant...en plus du linge que je porte j'ai un pantalon, une chemise, 2 paires de bas et 3 bobettes. Piece of cake. Je remplis donc à l'aéroport une demande de suivi.

J'espère qu'elles ne sont pas perdues - j'ai déjà eu l'expérience avec la Royal Air Maroc, et j'ai jamais été compensé...de plus, il me reste quand même 9 semaines de voyage. 67 jours avec trois bobettes, ce serait pas facile.

Le samedi? Pas de valises. Je regarde sur le site de Austrian, sur le système de suivi des valises: Aucune information. Nice. J'envoie donc un mail à Austrian.

Le dimanche, j'appelle: Oui monsieur nous avons vos valises. Non monsieur on ne peut pas livrer, c'est dimanche et on a pas de chauffeur...Je regarde le site, curieux: pas d'information sur la localisation des valises.

Le lundi je suis au bureau avec mes pantalons propres et mes souliers de trekking...ça jure un peu, mais je réussis à susciter la pitié chez le client. Durant la journée je reçois:
1) un courriel (ou mél, comme disent les Français) d'une employée d'Austrian me disant de remplir des questionnaires supplémentaires pour décrire le contenu de mes valises
2) un 2e courriel d'une autre employée d'Austrian me disant qu'ils ne savent pas où sont mes valises et que je peux réclamer 50% de mes dépenses. Le site montre effectivement qu'aucune information n'est disponible
3) mes valises sont reçus à la réception de l'hôtel en début pm.

Le site montre toujours mes valises comme étant vagabondes. J'ai dû moi-même informer Austrian que Austrian avait livré mes valises.

Je crois que leur système de suivi des valises a besoin d'une révision.

Le plus drôle? Mes valises ont un collant "Prioritaire" depuis le départ de Montréal, plus une étiquette "Rush" d'Air Canada. Comme cette dernière porte le no de référence de ma demande de suivi initial, j'en déduis que mes valises seraient restées à Toronto si je n'avais rien fait...et il me semble que le retraçage devrait être facile avec le no de demande plus les codes à barres sur chaque valise.

N'importe quoi, comme dit la chanson. Enfin, ça ouvre bien les hostilité...