dimanche 15 août 2010

Mamadou chez les Papous, semaine 1

L'arrivée à l'aéroport de Port Moresby a évidemment été, comme il se doit, légèrement chaotique. Tout d'abord, il faut faire la file pour pouvoir passer les douanes. Comme le visa doit être payé sur place (230$), je m'étais sorti des dollars américains...évidemment la douanière ne peut pas me faire payer et m'envoie à un deuxième kiosque, où je me fais dire qu'ils ne prennent pas les dollars américains mais seulement les Kinas, la devise locale.

Je dois donc laisser mon passeport au douanier, aller au bureau de change de l'aéroport (au moins il est situé juste à côté, près du carrousel à valises), faire changer mon argent en Kina, et revenir lui payer les 750 Kinas nécessaires.

Par la suite, je récupère mes valises, un peu surpris de les voir - je redoute maintenant l'absence de mes valises à chaque fois que je prends l'avion. Puis, armé de mon chariot et de mes valises, je sors mais je me fais intercepté pour me faire fouiller, parce que j'ai deux ordinateurs. Je dois donc justifier qu'il m'est nécessaire d'avoir deux ordinateurs et les assurer que je ne les vendrai pas sur place.

Ceci fait, je sors de l'aéroport et recherche la pancarte avec mon nom - aucune. Hmm. Je reviens sur mes pas et repasse tout le monde. Rien. Hmm. Je demande à un garde de sécurité qui me dit que je dois monter la rampe (avec mes 50 kilos de stock) jusqu'au stationnement public parce que tous autobus doivent s'y arrêter ce jour-là. J'y arrive - pas d'autobus. Toutefois, lorsque je dis le nom de l'hôtel un des gars du stationnement part à courir à tout rompre pour intercepter un bus qui vient de partir...mais non, c'est pas le bon hôtel. Dammit. Je dois donc attendre une trentaine de minutes sous un soleil de plomb, avec le gars qui me vante les propriétés merveilleuses des betelnuts qui, mâchées avec un bâton de moutarde et un peu de chaux (oui oui, de la chaux), sont légèrement euphorisantes. Le résultat du mélange est une espèce de pâte rouge qui tache toutes leurs dents, en plus d'être cancérigène. La chaux ne doit pas trop aider.

La ville de Port Moresby est apparemment l'une des dix villes les plus dangereuses de la planète à cause des Rascals, des voyous qui sévissent dans la ville...un peu comme nos gang de rues à Montréal. D'ailleurs, deux jours après mon arrivée la police a tiré 3 rascals qui tentaient de dévaliser une banque. On se promène toujours en taxi, et on prend toujours la même compagnie qui est considérée comme étant sécuritaire.

Outre la sécurité, la ville est assez agréable. Il y a plusieurs bons restaurants (généralement dans les hôtels ou les centres d'achat) et les gens sont très gentils, quoique difficiles à comprendre parfois puisqu'ils parlent le Pidgin English, ou Tok Pisin, un espèce de créole où se mêle l'Anglais, l'Allemand et des termes de leurs langues locales (au nombre de 800 - apparemment la moitié des langues du monde se trouvent en Papouasie-Nouvelle Guinée). J'aime beaucoup lire le Pidgin English.

Par exemple:
Yu No Ken Kam Insait = Do not disturb ( pour la chambre d'hôtel)
Liklik = Little
Em orait = He is ok
Mi laikim planti plis = I'd like lots please
Pinis = Finished
Masta = Mister

Maintenant, pouvez-vous me dire ce que signifie la phrase suivante? Un cadeau au premier qui le trouve!

Yu laik kaikai pinis liklik

En finissant, petite photo de l'endroit où j'ai passé la journée - snorkelling et petite marche sur la crête de l'île étaient au menu.

7 commentaires:

  1. Mon opinion:
    "Do like strangers with little pinis..."

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  2. Vous avez aimé le petit déjeuner?

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  3. Vous aimez un peu mes gougounes (sandales) de plage

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  4. La bonne traduction serait:

    Tu aimes finir de manger un peu.

    J'aime mieux la phrase en pidgin english.

    @Ninou : ça explique pourquoi je n'ai pas trouvé de papoune!

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  5. P.S. Christine étant la plus proche, elle va avoir un ptit cadeau éventuellement...

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